1 litre de lait, à partir des graines de soja séchées trouvé au vrac « La Brouette » à Lausanne. Une recette « défi », mais qui permet de réaliser, ensuite, des « yoghourts » au soja.
Source: C fait maison (j’ai à peine adapté les quantités (notamment pour réussir des yoghourts ensuite) et le temps de trempage, mais la recette est la même.)
J’aime bien ce genre de défi. La cuisson est longue et fastidieuse, mais elle évite:
- de payer une fortune pour un ingrédient de base
- d’utiliser ces cartons de lait composés de carton, plastique et alu dont les centres de recyclages ne doivent pas savoir que faire.
Je cuis 35 minutes car j’ai lu que cela « élimine la toxicité du soja ». C’est un grand débat que de savoir si le soja est toxique. Si je cuis si longtemps, c’est d’une part par mesure de précaution, d’autre part parce que j’ai l’impression que le lait est plus homogène comme ça. Il se conserve (il me semble) plus longtemps, et surtout il ne se sépare pas.
Un mixer ou un blender puissant est requis pour moudre les graines. La recette de C fait maison préconise de tremper les graines plus longtemps, jusqu’à 48h. J’ai essayé: certes les graines sont plus molles, mais l’odeur est très désagréable (on a tout jeté…). Donc je trempe 24h max, et je mixe avec notre Bamix, plus si neuf, de 140w, ce qui suffit amplement. Je viens de le tester avec un autre Bamix de 200w. La purée est certes plus fine et plus rapide à faire, mais la quantité de lait, au final, est la même.
Vraiment: attention à la cuisson. C’est comme du « vrai » lait: ça mousse et ça monte très très vite. Il faut vraiment rester devant la casserole à touiller, ajuster la température, et retirer du feu quand nécessaire pendant au moins les 20 premières minutes. Après, à feu très doux, le mélange bout sagement, mais il faut le surveiller quand même: on ne sait jamais.
Comme « sac à lait », pour filtrer le jus « hors des graines », j’utilise des petits sacs en coton qui sont distribués par une grande marque de cosmétique et dont je ne savais que faire:
A chacun de juger ce qui est bon. Il faut espérer que ces sacs ne contiennent pas d’agents toxiques (attention aux encres?) pour nous, et qu’il soient bien propres. C’est probablement mieux d’avoir un vrai sac à lait alimentaire, mais à défaut, en tous cas, ce sac en tissu est très pratique. Par mesure de sécurité, je le trempe dans de l’eau bouillante avant chaque utilisation (si ça n’enlève pas tout, au moins, les bactéries, elles, s’en vont.)
Au moment du filtrage, je le dispose, le petit sac, dans un pichet. Et ce pichet, je le dispose lui-même dans un saladier. Comme cela, quand je « tords » le sac dans tous les sens pour extraire le jus des graines, ce qui ne tombe pas dans le pichet, tombe dans le saladier et n’est pas perdu.
Le sac… Le sac dans le pichet… Le sac dans le pichet dans le saladier…
Nous utilisons le reste de la purée (okara), en version torréfiée / séchée (20mn au four à 100°) dans du muesli, ou pour épaissir une soupe, ou « enfoui » dans une pâtisserie quelconque.
Lait de soja nature
Equipment
- Mixer puissant
- Casserole profonde
- Sac à lait / sac en tissus bien propre, sans substance toxique
Ingrédients
- 160 g. graines de soja séchées
- 1.3 litre eau
- 1 litre eau (tiède) pour le trempage (environ)
Instructions
- Dans un grand récipient, faire tremper les graines de soja durant 24 heures dans de l’eau tiède. On peut réduire le temps en mettant de l’eau chaude, mais d’expérience cela peut accélérer une fermentation qui ne sent pas très bon si le trempage est trop long. Attention, les graines doublent de volume, voire plus, durant le trempage.
- Le lendemain, rincer les graines, et les diposer dans un récipient profond (ou le bol du blender). Recouvrir tout juste d’un peu des 1.3 litres d’eau. Mixer le plus possible pour obtenir une espèce de pâte la plus fine possible avec l’appareil dont vous diposez. Rajouter un peu d’eau si la pâte est trop compacte.
- Verser ce mélange avec le reste de l’eau dans une casserole profonde. Porter à ébullition et laisser cuire 35 minutes. ATTENTION: le mélange mousse terriblement. Il faut rester devant la casserolle, surveiller et brasser pendant au moins les 20 premières minutes. Se tenir prêt à retirer la casserolle du feu en tout temps: quand ça monte, ça monte très très vite. Au bout de 20mn, à feu doux, le mélange commence à bouillir gentiment sans monter. On peut relâcher l’attention et faire la vaisselle (mais garder un oeil sur la casserole, comme les enfants: ne jamais la laisser sans surveillance)
- Après 35-40 minutes, laisser refroidir le mélange.
- Verser le mélange dans le sac à lait et filtrer le jus de soja autant que possible (moi je le « fixe » sur un pichet, ledit pichet dans un saladier, je le remplis, puis je le tords dans tous les sens. Ce qui n’est pas tombé dans le pichet tombe dans le saladier, dont je verse le contenu ensuite dans le pichet…).
- On peut ensuite assaissonner le lait au goût de chacun (un pincée de sel, un peu de sucre, de la vanille ?)
- Réfrigérer.
- Garder la pulpe de soja (okara) en réserve.
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